Jean-François Archambault : «On souhaite réduire la pauvreté et la dépendance alimentaire»

Publié le 20/09/2010 à 09:58, mis à jour le 20/09/2010 à 10:41

Jean-François Archambault : «On souhaite réduire la pauvreté et la dépendance alimentaire»

Publié le 20/09/2010 à 09:58, mis à jour le 20/09/2010 à 10:41

" Impossible " ne fait pas partie du vocabulaire de Jean-François Archambault. L'idée de récupérer des denrées périssables ne l'a pas quitté depuis sa sortie de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, à 22 ans. Le défi : réunir autour de la même table les intervenants de l'industrie afin de les intéresser à son idée de redistribution alimentaire. En 2002, il crée La Tablée des Chefs sur le modèle de City Harvest, un organisme de New York qui redistribue des surplus alimentaires depuis 25 ans. L'objectif est de servir d'agent de liaison entre des organisateurs d'événements majeurs et les 17 banques alimentaires du Québec pour distribuer la nourriture aux personnes dans le besoin.

La recette a mis du temps à lever. Le cuisinier a dû surmonter plusieurs obstacles. " À l'époque, les hôteliers avaient très peur de faire la une des journaux à cause d'un empoisonnement alimentaire ", explique-t-il. Sa solution : implanter une logistique à toute épreuve afin de garantir la fraîcheur des aliments.

Autre montagne à grimper : la question de l'ego des chefs. " Au début, ils refusaient de collaborer, car ils ne voulaient pas se faire accuser de mal gérer leurs stocks de nourriture. " C'est tout le modèle d'entreprise de la gestion hôtelière qu'il faut bousculer. Plusieurs joueurs majeurs l'ont suivi, comme le Centre Bell, le Mouvement Desjardins et l'Hôtel Windsor.

Des surplus déductibles d'impôts

Il redistribue aujourd'hui 100 000 portions de nourriture par an aux plus démunis. Il peut compter sur l'aide de cinq employés permanents, de 12 chefs pigistes et d'une quarantaine de chefs bénévoles. M. Archambault ne veut pas en rester là. Pour convaincre encore plus de chefs, il travaille à donner une valeur aux surplus alimentaires afin de fournir aux hôtels participants des reçus déductibles d'impôts. Il a également mis sur pied un site Internet où les établissements participants peuvent inscrire leurs événements et les organismes membres, accepter les cueillettes en ligne.

" Au fond, on souhaite réduire la pauvreté et la dépendance alimentaire. " Décidément, Jean-François Archambault n'a pas fini de cuisiner les chefs québécois.

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