Huit pièges qui guettent l'entreprise

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Huit pièges qui guettent l'entreprise

Publié le 21/02/2009 à 00:00

1 Sous-estimer la tâche

S'il est vrai que les IFRS reposent sur des principes semblables à ceux qui sous-tendent les PCGR actuels du Canada, cela ne veut pas dire que la conversion sera un jeu d'enfant. "Votre entreprise peut être davantage touchée par les changements que vous ne le pensiez au départ, met en garde Paule Bouchard, associée du cabinet comptable RSM Richter Chamberland. Vous ne le saurez pas avant de commencer l'analyse des écarts."

Si vous attendez trop pour vous atteler à la tâche, vous pourriez vous retrouver à court de temps ou même de ressources. "La demande pour les comptables est forte et les bons candidats se font rares, constate Jean-Philippe Gauthier, directeur du recrutement chez Robert Half Finance et Comptabilité. Les entreprises qui tardent à entreprendre la conversion pourraient avoir de la difficulté à combler leurs postes." Et ne perdez pas de temps à exiger des candidats qu'ils connaissent les IFRS. Les experts dans le domaine, à l'heure actuelle, se trouvent dans les grands cabinets comptables.

2 Suivre la voie la plus facile

Sur plusieurs points, les IFRS permettent différents choix comptables. Pour simplifier la chose, vous pourriez tout bonnement opter pour la méthode que vous appliquez déjà. Toutefois, une autre option est peut-être plus avantageuse. "Prenez la peine de bien analyser tous les choix qui s'offrent à vous", recommande Philippe Thieren.

3 Attendre à la dernière minute

Le 1er janvier 2011, c'est loin, dites-vous ? Un détail vous a sans doute échappé : si c'est bel et bien la date de passage, c'est en 2010 que vous devez commencer à collecter des données selon les IFRS à des fins de comparaison. En clair, les états financiers de l'exercice 2010 devront être présentés une première fois selon les PCGR canadiens, et une autre fois selon les IFRS quand le passage sera effectué, en 2011. "Si vous n'avez encore rien fait, c'est maintenant une urgence", lance Philippe Thieren, associé chez PricewaterhouseCoopers. Et pour les risques que vous courez à tarder, relisez le premier paragraphe...

4 Croire qu'il s'agit seulement d'un exercice comptable

Pour plusieurs entreprises, les changements ne se limitent pas à l'information financière. Des modifications aux systèmes informatiques, aux régimes de rémunération incitative et aux stratégies fiscales peuvent s'avérer nécessaires. Les contrats doivent également être revus. "Parce que les ratios de fonds de roulement, d'équité, de couverture des intérêts ou autres risquent de changer, une entreprise pourrait se retrouver en défaut de ses ententes bancaires", donne en exemple Paule Bouchard. Elle conseille de tenir compte de vos futurs ratios lors des nouveaux contrats que vous négocierez d'ici la date de passage.

5 Garder les problèmes pour la fin

Pour avancer rondement, vous pourriez être tenté de réserver pour la fin les problèmes les plus épineux. Erreur. "Pour avoir le temps de bien analyser la situation et prendre les décisions qui sont les plus profitables, il faut s'attaquer dès le départ à ce qui est le plus difficile ou le plus long", conseille Paule Bouchard. Portez une attention particulière à la divulgation par voie de notes, une tâche assez lourde.

6 Négliger la formation

Il n'y a pas que le personnel comptable qui ait besoin de formation, mais aussi le conseil d'administration, le comité de vérification et les équipes du service juridique, des relations avec les investisseurs, de la rémunération et de la fiscalité. Sans les former en détail sur les normes, il faut qu'ils soient mis au courant des impacts sur leurs façons de faire. Un autre piège consiste à axer la formation sur les différences. "Lorsqu'il n'y a pas d'écarts majeurs, les gens risquent alors d'interpréter selon l'ancienne norme, soutient Philippe Thieren. Ils parlent en IFRS, mais pensent en PCGR. Or, même si les normes sont similaires, l'interprétation qu'on en faisait avec les PCGR ne tiendra peut-être plus la route avec les IFRS."

7 Être avare d'explications

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières exigent que les entreprises fournissent de l'information sur l'avancement de leurs travaux, les différences identifiées, les choix de méthodes comptables, etc. "Veillez à ne pas être trop vague dans vos rapports de gestion, dit Paule Bouchard. Évitez les phrases creuses qui pourraient s'appliquer à tout le monde. Cela pourrait jeter un doute sur votre état d'avancement réel."

8 Ne pas bien informer le conseil d'administration

Il revient au conseil d'administration et au comité de vérification de demander des comptes sur l'avancement des travaux. Ceux-ci veillent à ce que l'entreprise ait les ressources nécessaires pour mener à bien le projet et font le suivi du plan de transition. Ils exigent aussi que la direction justifie ses choix comptables et n'hésitent pas à lui retourner sa copie, s'il y a lieu. "Le conseil et le comité de vérification doivent mettre un peu de pression", résume Paule Bouchard.

dossiers@transcontinental.ca

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