Économie : Marois n'est pas seule

Publié le 15/09/2012 à 00:00, mis à jour le 13/09/2012 à 09:35

Économie : Marois n'est pas seule

Publié le 15/09/2012 à 00:00, mis à jour le 13/09/2012 à 09:35

Il a été dit et redit que l'équipe économique de Pauline Marois était faible. Les Affaires a scruté le CV de la députation péquiste. À vous de juger.

Les députés qui seront appelés à siéger au Conseil des ministres ne seront sans doute pas tous des vedettes, mais Pauline Marois ne naviguera pas seule sur les eaux pas toujours calmes de l'économie.

« On peut avoir tendance à faire des comparaisons avec l'équipe de René Lévesque qui était très forte (Parizeau, Landry), mais Mme Marois trouvera dans sa députation les gens pour faire fonctionner l'économie », assure l'ancien premier ministre, Bernard Landry.

À côté de l'économiste Nicolas Marceau, ancien professeur de l'UQAM, que plusieurs voient déjà ministre des Finances, Pauline Marois peut compter sur d'autres compétences du côté des ressources naturelles, de l'emploi, du développement économique et des régions (voir ci-contre).

Il y a des options dans la députation, mais les grandes forces économiques d'un premier ministre peuvent aussi agir dans l'ombre. Bernard Landry se réjouit de voir l'économiste Jean Saint-Gelais reprendre du service comme secrétaire général de l'État, fonction qu'il a occupée sous son gouvernement après avoir été sous-ministre des Finances.

« C'est un visionnaire. Il a une très bonne connaissance de l'économie du Québec. Une grande partie de nos réussites venaient de son inspiration, notamment la Paix des Braves sans laquelle il ne pourrait y avoir de Plan Nord - qu'il faudra mieux gérer que les libéraux », affirme M. Landry.

Éviter les dédoublements

Le cadre financier du PQ, affirme le député Jean-François Lisée (Rosemont), a été élaboré par Nicolas Marceau et les conseillers de Pauline Marois, l'économiste Jean-François Gibeault et Stéphane Gobeil, ex-conseiller de Gilles Duceppe (1998-2009), qui a aussi travaillé sur l'autonomie pétrolière avec Bernard Landry. Auteur du livre Un gouvernement de trop, récemment publié chez VLB éditeur, il connaît bien les questions budgétaires fédérales-provinciales.

Mme Marois, qui compte aussi parmi ses proches conseillers Guy Morneau, ex-pdg de la Régie des rentes du Québec, s'appuiera en plus sur l'expertise des sous-ministres avant de faire des choix économiques.

« Le PQ a l'habitude de travailler avec la fonction publique et de ne pas tenter de dédoubler dans le cabinet ce que font les sous-ministres. C'est ce que Mme Marois a toujours fait comme ministre, et je ne vois pas pourquoi ça changerait », remarque M. Lisée, qui a été conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard.

Quant aux craintes suscitées par les politiques fiscales et économiques du PQ, Bernard Landry cherche à rassurer. Il rappelle que le PQ a donné des gouvernements forts jusqu'ici et que le virage économique vers les nouvelles technologies a été pris par ce parti, qui a aussi atteint le déficit zéro.

« D'autre part, c'est une erreur de penser que le destin d'un peuple se joue seulement sur le plan de l'économie. Il ne faut pas que celle-ci devienne une obsession, mais pour que tout le reste marche bien, oui, il faut que l'économie marche bien. »

L'ENTOURAGE ÉCONOMIQUE DE LA PREMIÈRE MINISTRE PAULINE MAROIS

Nicolas Marceau (Rousseau) est pressenti pour devenir ministre des Finances.

Agnès Maltais (Taschereau) a déjà été ministre déléguée à l'Emploi et était, depuis 2010, vice-présidente de la Commission des finances publiques.

Stéphane Bédard (Chicoutimi) est avocat et a déjà été adjoint parlementaire au président du Conseil du Trésor. Il a aussi étudié en administration.

Marie Bouillé (Iberville) possède une longue feuille de route pour ce qui est des organisations en agriculture, un important secteur de l'économie québécoise.

Gaétan Lelièvre (Gaspé) possède une maîtrise en développement régional et il a été directeur général de la MRC Côte-de-Gaspé, du CLD et de la Ville de Gaspé.

François Gendron (Abitibi-Ouest) a déjà été ministre des Ressources naturelles.

Suzanne Proulx (Sainte-Rose) a un MBA en plus d'avoir étudié les relations industrielles. Elle a siégé au Conseil régional du développement économique de l'île de Montréal.

Serge Cardin, qui a battu Jean Charest dans Sherbrooke, est comptable et a aussi été porte-parole du Bloc québécois en ressources naturelles quand il était député à Ottawa.

Elaine Zakaïb (Richelieu), qui présidait le réseau des Fonds régionaux de solidarité de la FTQ, est titulaire d'une maîtrise en droit commercial et d'un MBA.

Alain Therrien, élu dans la nouvelle circonscription de Sanguinet sur la rive-sud de Montréal, est économiste et entrepreneur.

Yves-François Blanchet (Johnson) est un homme d'affaires qui a amené le chanteur Éric Lapointe au sommet (gérance d'artistes, maison de disques, diffusion) et qui a présidé l'ADISQ.

VALERIE.LESAGE@TC.TC

À la une

Les nouvelles du marché du jeudi 28 mars

Mis à jour il y a 10 minutes | Refinitiv

Home Depot rachète SRS Distribution pour 18,25 G$US.

«Comment donner un bon feedback?»

MAUDITE JOB! «Quand je donne du feedback, souvent les autres n'écoutent pas vraiment. Comment corriger le tir?»

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi 28 mars

Mis à jour il y a 38 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes avancent sans obstacle, Paris bat son record en séance.