Deux visages du marketing vert

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Deux visages du marketing vert

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Emmanuelle Géhin, 40 ans, et Sophie Seguin-Lamarche, 27 ans, ont trois points en commun : en plus de partager des convictions environnementales et une passion pour la communication-marketing, chacune a fondé son agence spécialisée dans le marketing responsable et les communications écolos.

Vert durable

Après un congé de maternité, Emmanuelle Géhin ne s'imaginait pas retrouver le rythme effréné du travail d'attachée de presse et d'attachée politique qu'elle occupait aux ministères de l'Environnement et de l'Énergie du Québec. Toutefois, les enjeux environnementaux l'intéressaient au plus haut point et elle voulait faire sa part pour l'environnement. En 2003, elle met donc au monde un deuxième " bébé ", Ozone Relations publiques.

L'agence de trois employés met un point d'honneur de ne travailler qu'avec des entreprises qui montrent réellement patte verte. " Il n'est pas question que nous fassions la promotion d'organisations qui ne veulent que profiter du courant vert ", lance cette Française d'origine, qui a étudié le journalisme en France.

Ses services sont axés sur la communication d'entreprise, le marketing et les relations publiques. Par exemple, elle a orchestré les relations de presse d'Al Gore lors de sa visite à Montréal, l'hiver dernier, ainsi que celles du programme Recyc-Frigo d'Hydro-Québec.

Ozone accompagne également les entreprises dans la mise en oeuvre de programmes de développement durable, comme elle l'a fait avec L'Oréal Canada et les produits laitiers Liberté. Biothermica, l'Association canadienne de l'énergie éolienne, la Fondation des partenaires de la Biosphère et le CIRAIG (Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services) figurent aussi parmi ses clients.

Le créneau des communications environnementales et du marketing responsable est en plein essor et les contrats intéressants abondent.

" Le virage vert n'est pas une dépense, mais bel et bien un bénéfice, dit Emmanuelle Géhin, qui a suivi plusieurs formations sur les énergies vertes, les changements climatiques et d'autres enjeux environnementaux. De plus, l'effet mobilisateur sur les employés est important. C'est très valorisant d'apporter ma contribution à ce mouvement de fond pour préserver la planète. "

Pas de compromis

Sophie Seguin-Lamarche, pour sa part, est écologiste depuis qu'elle est toute petite. À preuve, elle était responsable du recyclage dans sa classe de quatrième année du primaire.

Après des études universitaires en administration des affaires, option marketing, et en communication graphique, elle lance Ruze Communication, en 2006.

" Le marketing et la publicité encouragent la consommation et souvent, la surconsommation, dit-elle. Comme je ne voulais pas faire de compromis, j'ai décidé d'utiliser le marketing pour véhiculer un autre type de message. "

Son agence conçoit des outils de communication graphique (affiches, rapports annuels, dépliants, brochures, emballages) qui respectent les principes du développement durable. En plus d'utiliser de l'encre végétale et du papier recyclé, elle s'approvisionne auprès de fournisseurs responsables, commandite des événements environnementaux et initie ses clients aux pratiques de gestion durable.

Ruze fournit aussi des services de marketing Internet et de création de sites Web, car ce qui n'est pas imprimé utilise moins de ressources. La petite entreprise est même certifiée " carboneutre " par l'organisme Tree Canada, et encourage, grâce à divers incitatifs, ses sept employés à se rendre chez les clients à vélo ou par transport en commun.

dossiers@transcontinental.ca

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