De l'aide pour sortir du cadre

Publié le 06/12/2008 à 00:00

De l'aide pour sortir du cadre

Publié le 06/12/2008 à 00:00

Que ce soit pour traverser une période de turbulences ou pour entreprendre un virage, l'entreprise peut avoir besoin d'une expertise externe en renfort aux dirigeants pour faire en sorte qu'ils aient en main tous les outils afin d'atteindre leurs objectifs. Voici donc cinq raisons d'embaucher un consultant.

1 Pour vendre ou acheter

Dès qu'il est question de conclure une transaction, il faut savoir s'entourer. " Même si la situation s'est améliorée au cours des dernières années, nous estimons que de 40 à 50 % des transactions répertoriées se font sans l'aide d'un conseiller financier, affirme Nicolas Marcoux, consultant et associé chez PricewaterhouseCoopers Canada. C'est un peu alarmant, puisque les sommes en jeu sont souvent très élevées. Par ailleurs, si l'entreprise paie trop cher ou ne vend pas au juste prix, les conséquences peuvent être négatives pour la poursuite des affaires. "

Il faut s'assurer de plusieurs éléments : l'entreprise convoitée a-t-elle accumulé des impôts impayés ou des pertes fiscales ? Ses prévisions sont-elles réalistes ? Fait-elle l'objet de poursuites ? Les conseils d'un expert financier ou juridique permettent d'éviter les mauvaises surprises. " Lorsqu'on achète une maison, on s'entoure de professionnels, comme un inspecteur en bâtiment, un notaire ou encore un banquier. Acheter sans vérification accroît le risque de se casser les dents ", illustre Jacques Dostie, associé et responsable des marchés en croissance chez Ernst & Young.

2 Pour compléter et renforcer l'equipe

Certains projets nécessitent l'ajout de ressources. " Les consultants apportent une expertise précise pour combler un besoin ponctuel. Ils peuvent implanter, par exemple, des systèmes d'information très précis pour mesurer combien coûte à l'entreprise le fait de desservir différents clients ", illustre Marie-Claude Gévry, associée responsable du groupe-conseils stratégie et performance chez Raymond Chabot Grant Thornton.

3 Pour gérer la croissance

" Une entreprise qui croît rapidement n'acquiert pas nécessairement les compétences internes à la même vitesse qu'elle grandit ", dit M. Dostie, d'Ernst & Young. Dès qu'une société déborde de ses frontières, le conseiller financier peut l'aider à éviter les pièges.

Vos nouveaux clients à l'étranger ont-ils les ressources financières nécessaires à la conclusion de la transaction ? Quelles sont les règles fiscales s'appliquant dans ces nouveaux marchés ? " Dès qu'une société s'internationalise, elle a tout intérêt à être bien conseillée. Si vous avez des camions qui traversent certains États américains, par exemple, il faut payer des taxes. Si on ne le sait pas, on s'expose à des pénalités ", illustre cet expert.

4 Pour changer de cap

Quand les paramètres du jeu changent, comme l'environnement économique ou la concurrence, l'entreprise doit se repositionner. Un conseiller externe pourra ainsi évaluer l'urgence de la situation et proposer des pistes de solution. " Par exemple, pour atténuer les effets de la volatilité du dollar que nous avons connue dernièrement, il est possible de faire appel à une expertise pointue, comme celle des experts en hedging. Ce processus financier permet aux entreprises de se mettre à l'abri des fluctuations du taux de change ", indique M. Marcoux.

Certains changements, simples en apparence, s'avèrent complexes, soutient Philippe Carpentier, associé chez Oliver Wyman. Prenons l'exemple d'une entreprise qui, pour favoriser sa croissance, doit se redéployer par territoire plutôt que par gammes de produits. Un virage qui exige du soin. " Quand ça fait des années qu'elle aborde le marché d'une certaine façon, c'est difficile d'adopter de nouvelles façons de faire. " Il lui faudra notamment modifier ses mesures de performance, redéfinir les responsabilités au sein de son équipe de représentants. Avoir un regard neutre permet d'analyser la situation froidement et de faciliter la transition.

5 Pour resserrer ses finances

La rentabilité n'est pas au rendez-vous et vous ne savez quel changement apporter ? " Parfois, nous accompagnons des sociétés qui ne sont pas rentables et qui ont besoin d'un regard neuf pour analyser la situation ", indique M. Marcoux. Il se rappelle le cas d'une entreprise qui devait composer avec d'importantes dettes. Les conseillers de PricewaterhouseCoopers lui ont suggéré de vendre une filiale de faible importance stratégique. " La vente a permis aux dirigeants de dégager les fonds pour diminuer l'endettement de l'entreprise. "

Les experts en finance peuvent également guider les entrepreneurs sur la gestion des liquidités, en instaurant des méthodes de production comme le juste-à-temps ou en resserrant le contrôle des comptes à recevoir. Leurs conseils s'avèrent stratégiques, et encore plus dans un contexte économique et boursier instable. " Quand les affaires roulent bien, l'entreprise doit s'assurer d'avoir des stocks en quantité suffisante, explique Alain Drouin, associé chez KPMG et directeur de la pratique services-conseils, mais, en des temps plus difficiles, il faut changer ses façons de faire pour éviter d'avoir des millions de dollars qui dorment dans l'entrepôt. "

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