Colliers s'installe à Québec

Publié le 02/06/2012 à 00:00, mis à jour le 31/05/2012 à 17:11

Colliers s'installe à Québec

Publié le 02/06/2012 à 00:00, mis à jour le 31/05/2012 à 17:11

La vigueur du marché immobilier commercial à Québec séduit une première grande firme de courtage immobilier internationale. La canadienne Colliers International a ouvert un bureau au début de mai dans la capitale.

Québec, qui compte maintenant 17 millions de pieds carrés de locaux pour bureaux, connaît une expansion rapide. «En proportion, il y a plus de construction ici qu'à Montréal ! dit Andrew Maravita, directeur de Colliers au Québec. Des dix sites propices à la construction à Montréal, aucun n'est lancé officiellement, alors qu'on ajoutera un million de pi2 d'espaces locatifs à Québec d'ici 2014. C'est long d'amorcer des projets à Montréal, car rien ne sort de terre à moins de 50 % de taux de prélocation.»

À Québec, Cominar a lancé la deuxième phase du complexe Jules-Dallaire, boulevard Laurier (175 000 pi2), avec un taux de prélocation de 30 % . Dans Lebourgneuf, des projets ont démarré avec 40 % de prélocation.

«Il y a un vent d'optimisme absolument extraordinaire sur Québec, les gens ont confiance, confirme Stéphane Dion, de l'Institut de développement urbain du Québec. Depuis trois ans, il s'est construit à Québec autant de pieds carrés qu'à Montréal, même si la capitale est cinq fois plus petite, mais tous arrivent à louer leurs locaux.»

«Quand on a un marché de cette importance, il faut qu'on puisse en faire la promotion pour nos clients internationaux qui veulent s'installer au Canada. Jusqu'ici, les négociations devaient s'engager directement avec les propriétaires, mais nous avons une vue globale que les entrepreneurs n'ont pas forcément. On peut procéder aux évaluations, aider les clients à faire un choix éclairé entre louer, acheter ou construire», explique M. Maravita.

Selon lui, les perspectives sont favorables tant sur les boulevards Laurier et Lebourgneuf que dans le quartier Saint-Roch.

L'IDU partage ce point de vue. Lebourgneuf a encore des lieux à aménager, et le secteur du boulevard Laurier, qui a fait l'objet d'un plan particulier d'urbanisme, connaîtra un deuxième souffle avec l'ajout prévu de 5 millions de pi2 de bureaux, de commerces et de copropriétés d'ici 15 ans. Stéphane Dion se réjouit de cette vitalité dispersée : «Construire différents pôles d'emplois, c'est une très bonne chose pour la mobilité, car cela diminue les déplacements.»

Enthousiasme pour l'efficacité énergétique

Chez Colliers, l'ajout d'immeubles de qualité supérieure (catégorie A) ces dernières années à Québec est aussi un facteur qui suscite l'enthousiasme pour la capitale.

«Ça confirme les besoins des entreprises d'aujourd'hui qui cherchent des certifications LEED et des bâtisses efficaces. La qualité du local devient de plus en plus importante, parce qu'elle est liée à la productivité et qu'elle compense les prix des loyers, plus élevés que ceux des bâtiments de catégorie moindre. Un employé heureux reste plus longtemps au travail», souligne M. Maravita.

Le nouveau Complexe Lebourgneuf, qui regroupe dans le secteur nord de Québec deux bâtiments de cinq étages (425 000 pi2), s'inscrit dans la tendance des immeubles de catégorie A. Érigé au coût de 55 millions de dollars, il abrite des restaurants, deux garderies, un centre sportif, un salon de coiffure et une salle de spectacles. Et il est construit à proximité d'un quartier résidentiel recherché, bien desservi par les transports.

«Plus de gens veulent vivre près du travail, et quand tu crées un environnement d'affaires et de commerces intéressant, ça devient très attirant. Il y a eu beaucoup de construction d'immeubles ordinaires à Québec. Là, on rehausse le niveau et les gens sont intéressés», dit Michel Léonard, président et chef de la direction de BTB, propriétaire de l'immeuble. Deux ans après sa construction, la première phase connaît un taux d'occupation de 92 %, et la deuxième phase, de plus de 60 % au moment de son inauguration, en avril.

L'absorption moyenne à Québec depuis dix ans est de 300 000 pi2 par année, selon Altus, et le taux d'inoccupation, à 5,2 %, est l'un des plus bas du pays. Colliers International a confiance que les indices économiques resteront favorables à plus long terme.

Taux d'inoccupation au 1er trimestre

Edmonton 9,4 %

Ottawa 6,2 %

Montréal 5,4 %

Québec 5,2 %

Calgary 4,1 %

Toronto 4,1 %

Vancouver 3,8 %

Taux à l'équilibre 7 %

Source : Colliers International

valerie.lesage@tc.tc

À la une

Bourse: Wall Street clôture en ordre dispersé

Mis à jour le 18/04/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse.

Bourse: les gagnants et les perdants du 18 avril

Mis à jour le 18/04/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

À surveiller: Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique

18/04/2024 | Denis Lalonde

Que faire avec les titres de Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes.