Canneberges Québec sur la voie de l'indépendance

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Canneberges Québec sur la voie de l'indépendance

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Produire des canneberges fraîches à l'année, voilà l'objectif de la nouvelle usine de Canneberges Québec, à Saint-Louis-de Blandford, dans les Bois-Francs.

L'usine, en exploitation depuis le 17 septembre avec le début de la récolte du petit fruit rouge, investit déjà dans la recherche pour trouver une solution de conservation prolongée. Cela lui permettrait d'emballer sa production pendant 12 mois pour la distribuer dans les grandes chaînes d'alimentation du Québec, mais aussi en Europe, un marché en croissance pour la canneberge.

« Cette année, notre usine sera opérationnelle pendant trois mois, mais à terme, on veut faire comme les pomiculteurs, qui ont trouvé des manières de bien conserver les fruits longtemps », dit Patrick Bédard, propriétaire de Canneberges Québec.

Le producteur vient d'investir 750 000$ dans l'aménagement d'une usine qui pourra traiter 10 000 livres de canneberges fraîches à l'heure. Même si le Québec est une des provinces qui produit le plus de canneberges, très peu de fruits frais en provenance d'ici étaient offerts dans les épiceries jusqu'à maintenant.

« La plupart viennent de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse. Ocean Spray en fait un peu ici, mais n'offre pas de fruits biologiques, ce que nous faisons en plus de la canneberge classique. De plus, nous emballons dans des coquilles en plastique plutôt que dans des sacs. Ça respire mieux, le fruit n'est pas écrasé, et ça prolonge sa durée de vie », affirme M. Bédard.

Valeur ajoutée

Canneberges Québec prévoit traiter un million de livres de fruits dans son usine cette année, soit le sixième de sa récolte à SaintLouis-de-Blandford. Le reste continuera d'être vendu aux transformateurs. À mesure qu'elle développera son marché de fruits frais cependant, l'entreprise augmentera la part de sa récolte à traiter chez elle.

« Le but est de créer une entreprise intégrée pour assurer une certaine indépendance de la ferme, avoir plus qu'un ou deux clients. Et on crée une valeur ajoutée », explique M. Bédard, qui exploite la ferme ouverte par son père en 1992.

Avant d'aller de l'avant avec l'achat de son usine, Canneberges Québec a effectué un projet-pilote et a vendu ses canneberges fraîches dans les IGA de la région. À cause de leur emballage en coquilles de plastique, elles ont été plus visibles, placées à côté des framboises et des bleuets, si bien que les ventes du fruit ont augmenté de 25% chez les épiciers. L'expérience positive permet aujourd'hui à l'entreprise de faire son entrée québécoise et ontarienne chez IGA, Metro et Loblaws.

L'ouverture de l'usine, prévoit-on, fera passer le chiffre d'affaires de Canneberges Québec de 1,8 million de dollars l'an dernier à 2,4 M$ cette année.

Même si la demande de canneberges est en hausse constante, M. Bédard s'attend à ce que les prix restent autour de 0,30$ la livre.

« Tout le monde se précipite sur quelque chose qui marche, et le nombre de producteurs est passé de 4, en 1992, à 74 aujourd'hui, au Québec seulement. Le Wisconsin [un important centre de production] a grandi plus vite encore. L'augmentation de la production joue sur les prix, mais ces derniers ont du moins remonté depuis la crise [ils étaient tombés à un plancher de 0,11$/lb en 2009, en baisse de 0,54$ par rapport à 2008] », se console M. Bédard.

Sa ferme tire bien son épingle du jeu, malgré le prix relativement bas de la canneberge. Comme elle est en exploitation depuis plusieurs années, l'entreprise a eu le temps d'amortir ses investissements. Ils sont énormes dans cette culture : un seul champ de cinq acres coûte 200000 $ à aménager. Canneberges Québec, qui a doublé sa surface de production depuis 1995, exploite 220 acres.

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