Bien évaluer les ressources, un impératif

Publié le 05/10/2013 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 19:13

Bien évaluer les ressources, un impératif

Publié le 05/10/2013 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 19:13

Claire Hayek, directrice en traitement du minerai de Genivar, estime que les études d'estimation des ressources minérales l'occuperont davantage, du moins à court terme, le temps que l'industrie minière redémarre.

«Le ralentissement de l'industrie force les minières à être prudentes concernant leurs projets d'expansion. D'ici à ce que ça redémarre, nous devrons accumuler des mandats moins ambitieux et à plus petits budgets», dit Mme Hayek.

Son dernier mandat consiste à réaliser une étude de caractérisation des ressources minérales sur la propriété Langis de l'entreprise Les Métaux Canadiens. Située près de Matane, la propriété contient de la silice. Pour ce projet, l'ingénieure métallurgiste fait partie d'une équipe de huit personnes.

Tests métallurgiques

Sa mission : voir ce qu'il est possible de faire de ce matériau, compte tenu de sa concentration. Le site Langis fournira-t-il de la silice pour des cimenteries ? Pour la fabrication d'instruments en verre ? Ou encore, pour du sable de fonderie ? Et si c'était pour la fabrication de silicium métallurgique, qui sert notamment à faire des panneaux solaires ? Ou, pourquoi pas, du ferrosilicium, qui sert d'élément d'alliage à la fonte ?

L'équipe de Mme Hayek évaluera les tests effectués par le laboratoire CTMP afin de catégoriser les possibilités d'usage... si elles existent. Il est possible que la conclusion soit négative en tous points, parce que la rentabilité ne peut être atteinte, qu'importe l'application envisagée. «Comme les détectives, nous investiguons afin d'évaluer le potentiel commercial du site», dit-elle.

Toutefois, si les résultats s'orientent vers une possibilité d'usage et que Les Métaux Canadiens veulent en savoir davantage, Genivar pourrait ensuite effectuer une étude économique préliminaire. Cela précéderait éventuellement une étude de préfaisabilité et une étude de faisabilité. «Comme on le voit, il existe toute une chaîne d'études précédant l'ouverture d'une mine. Les investisseurs et les promoteurs doivent avoir le plus d'informations en main», explique Mme Hayek.

Séduite par les occasions

C'est pendant ses études collégiales, au début des années 1990, que Claire Hayek décide de devenir ingénieure métallurgiste. «J'ai visité un kiosque de l'Université McGill qui diffusait de l'information sur son programme d'ingénierie. J'ai été séduite par les occasions d'emplois du secteur métallurgique. Et le fait de savoir que je pourrais effectuer des stages pendant mes études m'a convaincue. Je ne voulais pas perdre de temps avant d'appliquer mes nouvelles connaissances.»

Près de 20 ans plus tard, Mme Hayek ne regrette rien. Sa carrière l'a amenée à travailler, à un rythme élevé, sur des dizaines de projets situés un peu partout en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique.

Parmi ses derniers projets, il y a la préparation d'une évaluation préliminaire relative à un dépôt de nickel et de cuivre en Côte d'Ivoire, ainsi que l'expansion de concentrateurs de minerais d'or et de fer au Suriname, au Burkina Faso, en Abitibi et sur la Côte-Nord.

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