Aussi une question de productivité

Publié le 09/02/2013 à 00:00

Aussi une question de productivité

Publié le 09/02/2013 à 00:00

Meilleure isolation, utilisation de la géothermie, régulation de la vitesse... Tous ces gestes mis en place par les finalistes du concours Énergia permettent de réduire la facture d'énergie, mais aussi d'accroître la productivité.

Dix milliards de dollars par an. C'est ce que représente la consommation d'une vingtaine d'entreprises québécoises figurant parmi les plus gourmandes en énergie du pays : Rio Tinto Alcan, Cascades, ArcelorMittal, Suncor, etc.

Ces géants se sont réunis dans un comité industriel mis en place au sein de l'AQME en 2009. Objectif : trouver des solutions afin de récupérer la moitié des 20 % de dépenses énergétiques qui leur échappent sous forme de rejets thermiques liquides, solides ou gazeux. Un enjeu important pour ces industries.

Recherche en cours

«Le potentiel de réduction est de 700 000 $ en rejets thermiques annuels», affirme Antoine Baril, mentor en énergie pour Cascades et président du comité. Aucune technologie n'existe encore pour répondre à ce problème. La recherche est en cours. La route sera longue... et coûteuse.

«Ces sociétés se sont réunies pour avoir une meilleure force de frappe quand il s'agira de convaincre les différents paliers de gouvernement de soutenir les efforts, mais aussi pour inciter des fabricants à travailler sur de nouveaux procédés», explique Antoine Baril.

Cet exemple illustre le rôle de chefs de file des industries québécoises dans le domaine. La province figure certes aujourd'hui «dans le peloton de tête» quant à l'efficacité énergétique à l'échelle mondiale, mais elle pourrait en faire plus encore. En effet, les changements sont, pour le moment, plus souvent ponctuels que structurants.

Enjeu de compétitivité

«Les entreprises comprennent mieux les enjeux, mais l'action n'est pas toujours au rendez-vous. Elles ont souvent le réflexe de faire comme avant», remarque Jean Lacroix, pdg de l'AQME.

Il faut dire que les tarifs peu élevés de l'électricité au Québec n'incitent pas le milieu industriel à améliorer son bilan énergétique, contrairement à ce qu'on observe en Europe, où l'électricité coûte trois fois plus cher qu'ici.

L'argument économique ne suffit donc pas à lui seul à convaincre les entreprises de prendre le virage. «Il faut plutôt leur parler d'augmentation de la productivité», martèle Jean Lacroix.

Car l'innovation technologique, en plus de réduire les coûts énergétiques, permet également de moderniser les procédés industriels. «C'est un réel atout commercial, une question de compétitivité de nos entreprises», plaide le pdg de l'AQME.

Devenir plus concurrentiel, protéger son environnement, réduire sa facture d'énergie : pour toutes ces raisons, le Québec doit s'assurer de figurer parmi les meilleurs du monde en efficacité énergétique.

Mais il y a aussi une autre raison : la province a tout à gagner à se maintenir à la pointe de la technologie et à être un leader mondial dans le domaine des technologies propres.

«Si on ne plante pas notre drapeau maintenant, d'autres le feront à notre place», prévient Donald Angers, directeur du développement des affaires du Centre d'excellence en efficacité énergétique (C3E).

Pour relever le défi, estime-t-il, les gouvernements doivent donc inciter davantage les PME spécialisées dans les technologies propres à s'installer au Québec.

«Trop souvent, les entreprises considèrent deux ou trois options pour réduire leur facture d'énergie, alors qu'il en existe six ou sept.» - Jean Lacroix, pdg de l'AQME

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