Après les foires de l'emploi, une foire des entrepreneurs

Publié le 04/05/2013 à 00:00, mis à jour le 02/05/2013 à 10:44

Après les foires de l'emploi, une foire des entrepreneurs

Publié le 04/05/2013 à 00:00, mis à jour le 02/05/2013 à 10:44

Un pas de plus a été franchi pour bâtir une culture entrepreneuriale plus solide dans la région de Québec. La Chambre de commerce et d'industrie de Québec (CCIQ) a connu un vif succès le 25 avril avec sa première Foire des entrepreneurs qui a attiré 1 300 participants, soit plus du double de l'objectif.

«C'est très réconfortant de voir qu'il y a cette graine entrepreneuriale à Québec», a réagi le président de la CCIQ, Alain Kirouac.

Avec autant de visiteurs et 70 exposants (organisations publiques ou privées de la région offrant des services destinés aux entrepreneurs), la Foire s'est révélée un succès de participation. Mais M. Kirouac se réjouit encore davantage de la satisfaction exprimée par les participants, tant par courriel que sur les réseaux sociaux, pendant et après l'événement.

On pouvait y lire des «Wow !», des félicitations et des commentaires très enthousiastes sur les conférences, jugées inspirantes, intéressantes et pertinentes. Un internaute n'en revenait pas d'avoir épuisé sa réserve de cartes professionnelles !

Il y avait de tout dans cette foire : des causeries sur des thèmes plus spécifiques, des conférences d'entrepreneurs, des dragons de l'émission de Radio-Canada, un concours de créateurs d'entreprise (avec 5 000 $ en bourse), des kiosques où l'on pouvait en savoir davantage sur une variété de programmes destinés aux entrepreneurs, des services-conseils ; bref un concentré d'apprentissages, tant pour les entrepreneurs débutants que pour les entrepreneurs expérimentés.

«Le temps de ces gens est compté, et ce n'est pas toujours facile pour eux de rejoindre les bons partenaires. Les regrouper dans un seul lieu pendant une journée facilite les choses», précise M. Kirouac, assuré de ramener la Foire des entrepreneurs l'an prochain.

Lueur d'espoir du côté des jeunes entrepreneurs

La CCIQ a d'ailleurs redirigé sa mission vers l'entrepreneuriat récemment, consciente des efforts à donner pour stimuler l'entrepreneuriat à Québec.

À l'échelle provinciale, 14,8 % des gens disent avoir l'intention de se lancer en affaires dans les prochaines années, selon l'Indice entrepreneurial québécois 2013 dévoilé pendant la Foire par la Fondation de l'entrepreneurship en collaboration avec la Caisse de dépôt. Dans le reste du Canada, l'indice se situe à 21 %.

La lueur d'espoir vient des 18-34 ans, dont les intentions d'entreprendre ont grimpé de 10 % depuis un an, à 25 %.

«C'est remarquable, mais il faut maintenant les aider à passer à l'action», constate Alain Aubut, président de la Fondation, précisant qu'il y a toujours un écart important entre les intentions et les actions.

Valoriser l'excellence

Ce qui aiderait à stimuler la culture entrepreneuriale, c'est de valoriser l'excellence, estime Germain Lamonde, président d'EXFO, une entreprise de services de télécoms, invité à titre de conférencier.

«L'excellence doit s'imposer tôt dans la vie des jeunes. En France, la performance est importante dès le primaire, car elle ouvre les portes des meilleures écoles. Ici, ça n'existe pas, cette notion d'excellence ; tout le monde entre dans les mêmes cégeps. Mais il faut l'introduire pour grandir», dit celui qui croit à la réussite dans la persévérance.

Pour sa part, l'un des dragons à l'émission Dans l'oeil du dragon diffusée à Radio-Canada, Serge Beauchemin, entrepreneur en série et investisseur, croit à la nécessité de placer l'entrepreneuriat parmi les choix de carrière. «Il faut attendre l'université pour pouvoir apprendre sur l'entrepreneuriat. Et encore, on apprend à gérer des affaires, pas à démarrer une entreprise ! Il faut que ça existe, parce qu'un manque de connaissances mène à un plan d'affaires déficient.»

«Le terrain de jeu, ce n'est pas la ville ni la province, mais la planète. Apprenez une deuxième et une troisième langue.» - Germain Lamonde, d'EXFO

Séduits par Nettoieprêt, spécialisée dans l'entretien ménager pour clientèle d'affaires, Anges Québec ont accordé un prix spontané de 1 000 $ à la coopérative de travailleurs.

«La passion est un des éléments nécessaires à l'entrepreneuriat, mais ça ne suffit pas. Si on ne connaît pas les ventes, il faut aller chercher des compétences. Il faut savoir lire des états financiers, connaître le Web. Tu ne peux pas être entrepreneur juste parce que tu possèdes les qualités intrinsèques.» - Serge Beauchemin, entrepreneur, investisseur et dragon à l'émission Dans l'oeil du dragon, diffusée à Radio-Canada

Indice entrepreneurial 2013

25 %

Au Québec, l'indice des intentions d'entreprendre est de 25 % chez les 18-34 ans. Chez la population en général, il est de 14,8 %.

Source : Fondation de l'entrepreneurship

valerie.lesage@tc.tc

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